Présentation du livre « Tenir la ville. Luttes et résistances contre le capitalisme urbain »
Un des auteur-es du livre « Tenir la ville. Luttes et résistances contre le capitalisme urbain », paru aux éditions Les Étaques, viendra présenter le livre et échanger. Rendez-vous le samedi 1er juin à 18h30 à Quartier Libre (11 grande rue à Nancy).
Un livre pour donner du souffle aux combats qui agitent nos villes sur le logement, l’écologie, l’organisation du pouvoir, la justice sociale, la mobilité. Ils ont en commun d’émaner de mobilisations qui mettent l’espace au cœur de la lutte pour l’émancipation, l’autonomie et les conditions de vie. Ce point commun et cette diversité ne doivent pas masquer le fait que la question spatiale, et en particulier la question urbaine, manque aujourd’hui d’une perspective politique radicale. En réunissant une série de contributions, nous tentons de défricher un chemin, tracer une feuille de route. Nous voudrions que les rencontres autour du livre participent de cet effort. Quelques lignes de l’introduction pour préciser notre propos.
« Il fait froid dans nos HLM, mais nous on est chauds »,
« Non aux expulsions »,
« S’ils expulsent les potagers, on labourera le bitume »,
« On ne veut pas être concertés, on veut décider »,
« Non aux Zones à forte Exclusion »
La conflictualité est permanente dans les espaces urbains : entre locataires et propriétaires, entre population et pouvoirs publics ou intérêts privés, entre acteurs de l’urbanisme eux-mêmes. Qu’elle emprunte les chemins de l’illégalité ou ceux de la négociation, elle engendre une multitude de résistances quotidiennes, individuelles ou collectives. Mais les luttes – moments où cette conflictualité surgit et conduit à un affrontement, quels qu’en soient le terrain et les modalités – sont assez rares. Et si, comme l’illustrent ces slogans, les luttes existent, elles n’atteignent pas (encore) le seuil critique à même de faire de l’espace un enjeu et un clivage central des luttes politiques.
Auteur-e(s) :
Asphalte parce qu’on colle à la rue et qu’on ne veut pas laisser la place. Parce qu’il nous fallait trouver un nom qui exprime notre attachement pour la ville et le caractère profondément collectif du projet. Parce que ça sonnait bien, ni tout à fait politiquement correct, ni tout à fait amour béat. Parce que nous pensons qu’il faut s’amalgamer pour faire pièce à l’aménagement capitaliste de nos vies et aux différents rapports de domination qui structurent nos espaces. Parce que nous pensons qu’écrire un livre c’est participer à défricher un chemin, à tracer une feuille de route.